Port-au-Prince, le 27 février 2014 – (AHP)- A l'initiative de la coordination départementale de l'Ouest de Fanmi Lavalas, plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi à Port-au-Prince à l'occasion du 2ème départ forcé du président Jean Bertrand Aristide le 29 février 2004.
Au cours de cette marche qui s'est déroulée de façon pacifique, les manifestants issus, ont-ils dit, de tous les quartiers populaires de la capitale, accompagnés de très nombreux cadres et dirigeants de l'organisation politique, ont dénoncé la corruption qui gangrène l'administration publique et les mauvaises conditions de vie de la population.
10 ans après le départ forcé du président Aristide, les conditions de vie de la population ne cessent de se dégrader, ont estimé les manifestants, qui ont dénoncé les persécutions politiques et des violations de la liberté d'expression.
Des manifestants ont fustigé la décision du pouvoir de mettre à l'écart des groupes musicaux critiques de l'action gouvernementale, du défilé carnavalesque 2014, dont Brothers Possee de Don Kato et le groupe Kanpèch, pour leur meringue critique de l'action gouvernementale.
Ils ont aussi dénoncé le silence des autres groupes musicaux, par rapport à cette décision jugée arbitraire du régime en place
Les manifestants ont réclamé des élections libres, honnêtes et démocratiques cette année. Dans le cas contraire, ils ont menacé de réclamer des élections anticipées.
L'un des initiateurs de la manifestation, l'ancien sénateur Louis Gérald Gilles, s'est déclaré satisfait de la participation de la population à cette manifestation. Ce qui témoigne, selon lui, de leur attachement à l'organisation politique et à l'ancien président Aristide.
Il a annoncé la poursuite de la mobilisation après les festivités carnavalesques, en vue de forcer le pouvoir à organiser de bonnes élections, cette année.