Le géologue Claude Preptit poursuit sa campagne de sensibilisation autour des menaces sismiques qui guettent le pays. Ainsi, à l’initiative du gouvernement haïtien, il a informé, vendredi, qu’il présidera une série de conférences d’information et de débat à l’attention des agents de la fonction publique, en vue de les amener à adopter une culture du risque et de protection contre les tremblements de terre.


Une étude de micro-zonage couvrant la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dans un rayon de 80 kilomètres carrés, devra révéler les zones d’amplification des ondes sismiques et de liquefaction, en vue de déterminer les espaces aptes à la construction et à quel type de construction.
“Les constructions coûtent trop cher, on ne peut se permettre de reconstruire tous les 30 ans”, a expliqué le géologue qui invite la population à respecter les codes de construction, car, ajoute-il, Port-au-Prince est placée sur une couche épaisse de sédiment qui amplifie les ondes sismiques et causent plus de dégâts. Toutefois, l’ingénier Preptit avoue que l’application de ces codes sera difficile.
M. Preptit a également informé de la mise en place d’une douzaine de stations sismologiques à travers le pays devant fournir des informations en temps réel sur les mouvements sismiques, et d’un accéléromètre ainsi que d’un centre de traitement des données. Ce dernier, étant logé dans un bâtiment qui ne répond pas aux normes anti-sismiques, sera bientôt relogé, explique le géologue.
En ce qui a trait au bidonville Jalousie qui focalise aujourd’hui les débats autour des risques sismiques, Claude Preptit fait remarquer que c’est une zone à risque et que l’on devra attendre les résultats de l’étude pour savoir qu’elle mesures adopter à son sujet, notamment pour reloger la population. Ce qui devra se faire au cas par cas. HPN