P-au-P, 27 août 2018 [AlterPresse] --- L’Office de protection du citoyen et plusieurs organisations de défense des droits humains condamnent les agressions perpétrées contre deux journalistes, Frantz Cinéus de Télé Pacific et Bob Fontilus de Télé Ginen, par des agents de sécurité du parlement, le lundi 20 août 2018.
Ces actes enregistrés au parlement haïtien témoignent d’une menace et d’une atteinte profonde à la liberté de la presse, fustige l’Office de la protection du citoyen (Opc).
La presse constitue la pierre angulaire de la lutte menée pour la démocratie en Haïti, souligne-t-il, tout en saluant l’enquête annoncée par les présidents des deux chambres en vue de faire la lumière sur cette affaire.
Tôt le lundi 20 août, une attaque armée controversée aurait été menée contre le parlement par des individus non identifiés.
Les journalistes en quête d’information sur cet incident ont été l’objet de brutalités. La caméra de l’un de ces deux confrères a été bousillée.
Le Réseau national de défense des droits humains, la commission épiscopale nationale Justice et Paix (Jilap) et le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Cardh) qualifient les agressions contre les journalistes d’atteinte grave à l’intégrité, au droit à l’information et aux principes fondamentaux de l’Etat de droit.
Ces organisations encouragent les deux journalistes victimes à porter plainte contre les agents de sécurité du parlement fautifs, tout en exhortant les autorités judiciaires à assumer leurs responsabilités dans le cadre de ce dossier.
Ces agents du corps de sécurité du parlement auraient reproché aux journalistes le fait d’avoir récemment dénoncé, dans leur reportage, les actes de corruption et de gaspillage de l’argent des citoyens qui se font au parlement.
’’Ces agressions représentent non seulement une infraction grave au regard du droit pénal haïtien mais aussi une violation des droits humains’’, critique l’Observatoire haïtien des droits humains (Ohdh), dans une note.