Le président a laissé entendre lors d'une intervention mercredi à l'émission « Carrefour » sur Radio Méga, 1700 AM à Miami, que le centre-ville de Port-au-Prince n'est plus d'utilité publique annulant ainsi une décision prise par l'ex président René Préval en 2010.
Si le gouvernement Préval/Bellerive avait déclaré d'utilité publique le périmètre délimité par la rue des Césars au nord, la rue Saint-Honoré au sud, la rue Capois à l'est et à l'ouest par le rivage de la mer, par arrêté pris le 3 septembre 2010, le nouveau chef d'État haïtien, Michel J. Martelly voit les choses tout autrement.
Toutes les propriétés qui se trouvent dans l'espace susmentionné ne sont plus sujettes à être utilisées par l'État pour édifier le nouveau centre-ville de Port-au-Prince, d'après ce qu'a fait savoir Michel Martelly. « Les propriétaires de maisons et/ou de terrains au centre-ville peuvent désormais dormir tranquilles. Il ne leur est plus interdit de faire des constructions », a rassuré le premier décideur de la nation haïtienne. Il a précisé que les nouveaux dirigeants poseront aux propriétaires des conditions mais que, si ces conditions ne peuvent pas être respectées, ces derniers seront obligés de vendre leur propriété à un particulier qui soit en mesure de répondre aux exigences de l'État.
« Si le propriétaire ne peut pas faire ce que l'État exige, il pourrait faire des emprunts à la banque ou vendre sa propriété », a dit le numéro 1 d'Haïti. Pour justifier cette mesure, rappelons-le, le gouvernement Préval/Bellerive avait avancé la nécessité d'un nouvel aménagement du centre-ville suite au séisme du 12 janvier 2010 afin de réorganiser l'espace de la région métropolitaine de Port-au-Prince. L'arrêté avait souligné également l'obligation pour l'État de relocaliser les institutions publiques. En ce sens, il devait disposer de terrains suffisants pour réaliser cette relocalisation et le nouvel aménagement.