Habituée à défendre les droits des citoyens, c'est au tour de Marie Yolène Gilles (RNDDH) d'avoir besoin d'être défendue. Dans un appel urgent lancé aux autorités haïtiennes, l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme, basé à Genève, en Suisse, exige qu'une enquête soit diligentée pour déterminer ceux qui menacent de s'en prendre à Marie Yolène Gilles et de les sanctionner conformément à la loi. Selon ce que rapporte l'Observatoire, la militante des

droits humains « reçoit régulièrement, depuis le 13 mars, des menaces par SMS » via deux numéros différents. Ces menaces sont liées au soutien que le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a apporté à une mère et sa fille victime d'agression sexuelle de la part de Jean-Baptiste Anthony Dumont. Les menaces reçues ont visé à la fois Marie Yolène Gille, et les deux personnes qu'elle défend. Le message est assez clair. Elle aura à subir certaines atrocités et souffrir le martyr si elle n'obtempère pas. Ceux qui se cachent derrière ces messages téléphoniques n'ont qu'une seule demande : que le « RNDDH exige de la mère de la fillette qu'elle retire sa plainte contre le présumé agresseur Jean-Baptiste Anthony Dumont. » En sollicitant le soutien de l'Observatoire, partenaire de la FIDH et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Marie Yolène Gilles n'entend pas contraindre la plaignante à se rétracter. Les 15 et 20 mars dernier, elle a déposé deux plaintes au parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince et à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) au sujet de ces menaces.