A l’initiative de RAMI (Recherches et Actions pour les Migrants), de concert avec ESO (Etudiants Solidarités) et la cellule droits humains du parti MOCHRENHA, s’est tenue vendredi (20 février) une marche pacifique pour dénoncer et condamner "l’haïtianophobie" pratiquée de l’autre côté de la frontière.

Des protestataires ont déchiré en petits morceaux le drapeau dominicain auquel ils ont tenté également de mettre le feu, a constaté Haïti Press Network.
Frustrations, colère, propos acerbes lancés à l’endroit des Dominicains sur fonds de refrains improvisés en la circonstance, telle est l’ambiance qui régnait vendredi, devant les locaux de l’ambassade de la République Dominicaine, point d’arrivée de la marche, à Pétionville.
Empêchée par la police, la foule n’a pu passer, comme prévu, devant la chancellerie haïtienne. Ce qui a soulevé la colère des manifestants qui voulaient signifier au gouvernement haïtien leur refus de cautionner les nombreux actes abusifs perpétrés ces derniers temps contre des ressortissants haïtiens en République dominicaine.
Présent à la marche, l’ancien député Sinal Bertrand a fustigé ce qu’il appelle le comportement passif des autorités haïtiennes qui ont mis trop de temps avant de finalement réagir contre le crapuleux assassinat de Claude Jean Harry, 23 ans, ressortissant haïtien retrouvé pendu le mercredi 11 février sur une place publique dans la ville de Santiago.
« Je pense que la pendaison de ce jeune haïtien doit être considérée comme l’élément déclencheur devant révolutionner notre pensée de peuple en vue de ne plus accepter l’inacceptable », a lancé Béguens THEUS, ancien député et directeur exécutif de RAMI.
Rappelons que l’ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine, Dr Fritz Cinéas, a été rappelé récemment en signe de protestation contre ce que les Haïtiens qualifient d’un crime de trop. HPN