Le 5 fév. 2017, 9 présumés auteurs de trafic d'enfants à des fins d'exploitations sexuelles ont été interceptés au terme d'une filature mise en place par la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), le Parquet de Port-au-Prince et des agents américains engagés notamment dans la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants. Ce jour-là, 31 jeunes filles dont 14 mineures ont été libérées lors d'une opération menée à l'hôtel de plage, Kaliko Beach, où se trouvaient les trafiquants et leurs victimes.


En dépit des évidences irréfutables détenues par le commissaire du gouvernement d'alors, Jean Danton Léger, le parquet a décidé de libérer les trafiquants sans se soucier de les déférer par-devant le cabinet d'instruction qui aurait pu approfondir l'enquête. Un officiel du système judiciaire a confirmé qu'une forte somme d'argent a été versée, en échange de la libération des malfaiteurs présumés.
Les autorités judiciaires compétentes et la Police nationale d'Haïti, aidées par des agents venus des Etats-Unis d'Amérique, ont mené, le 5 février 2017, une opération à succès qui s'est soldée par l'arrestation de 9 trafiquants d'enfants présumés et la récupération de 31 jeunes filles, dont 14 mineures, recrutées à des fins d'exploitation sexuelle et transportées à Kaliko Beach Resort hotel, sur la Côte des Arcadins, sur la Route nationale #1. La plus jeune avait 13 ans et la plus âgée en avait 24.
Cet important coup de filet a été salué par beaucoup de secteurs de la vie nationale, et le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince d'alors, Me Danton Léger, s'en était vivement enorgueilli dans ses multiples interventions dans les médias. Cependant, la suite donnée à ce dossier peut choquer plus d'un.
En effet, les 9 présumés trafiquants, ayant été pris en flagrant délit en tant qu'auteurs ou complices dans la perpétration du crime caractérisé de trafic d'enfants, ont tout bonnement été relâchés sans la moindre explication, par le parquet, et sans qu'ils n'aient été déférés par-devant un juge d'instruction qui aurait pu approfondir la question et prendre telles décisions que de droit.
Lors de cette descente de lieux à Kaliko Beach, le parquet était représenté par le substitut du commissaire du gouvernement, Me Mirlande Dupiche Prévost, et la police nationale d'Haïti par des responsables de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), accompagnés d'une douzaine d'agents bien armés.