Port-au-Prince, le 8 novembre 2017 - (AHP) - L'opposition démocratique a confirmé ce mercredi, l'organisation de nouvelles manifestations contre le président Jovenel Moise dont elle réclame la démission.
Ces manifestations sont prévues les mardi 14 et samedi 18 novembre a Port-au-Prince et dans plusieurs régions du pays, selon ce qu'a indiqué l'ancien candidat a la présidence, Me André Michel, insistant sur le symbolisme de ces dates.
Il faut dire qu'en prélude à ces deux manifestations, un sit-in sera organisée devant le palais de justice en solidarité avec les citoyens interpellés lors des manifestations de l'opposition et présentés comme des prisonniers politiques, a souligné André Michel.
Le 14 novembre, rappelle-t-il, c'est la date qui a été retenue pour la publication officielle, par le sénat, du rapport sur le complément d'enquête concernant l'utilisation des fonds Petro Caribe.
Une premiere enquête menée en 2016 par la commission éthique et anti-corruption du sénat, dirigée a l'époque par l'actuel président du grand corps, Youri Latortue, avait épinglé plusieurs anciens dirigeants dont l'ex-premier ministre Laurent Lamothe ainsi que les anciens ministres des finances Wilson Laleau et Marie-Carmelle Jean Marie.
Pas moins de 3 milliards de dollars auraient été dilapidés et il faut que les auteurs de ces crimes soient jugés et punis conformément à la loi, a insisté Me Michel et ce, quelque soit le secteur auquel ils appartiendraient.
La manifestation du 14 novembre sera un mouvement contre la corruption, a dit André Michel qui a réaffirmé que l'actuel président du pays, n'a aucune autorité morale pour mener le combat contre la corruption comme il le prétend, arguant qu'il est entré au palais national avec le statut d'inculpé dans une affaires de blanchiment des avoirs, donc de corruption.
Pour ce qui est de la manifestation du 18 novembre, elle sera organisée également à une date symbolique, la commémoration du 214e anniversaire de la bataille de Vertières, la dernière sur l'Armée francaise, avant la proclamation de l'indépendance haïtienne.
Ce sera notre dernière bataille, celle qui provoquera la chute de la 2e version du régime Tèt Kale, a dit André Michel. Pendant que le monde entier s'engage dans la lutte contre la corruption, Haiti ne peut pas se permettre de cautionner des faits de corruption, a martelé André Michel.