Réagissant jeudi sur les ondes de radio Signal FM autour du carnaval du président Martelly alias Sweet Micky, la journaliste senior et copropriétaire de radio Kiskeya, Mme Liliane Pierre-Paul, a avoué n'avoir eu aucun problème avec le chef de l'État. Sauf, indique-t-elle, qu'en 2012 à l'inauguration de l'hôtel Royal Oasis un incident dérangeant s'était produit entre elle et le président.


« Le président me persécute depuis 2012. J'ignore avoir un quelconque problème avec lui. Sauf que le 12 décembre 2012, j'étais à l'inauguration de l'hôtel Royal Oasis où il y avait eu beaucoup de personnes. Pendant que je parlais avec quelqu'un, le président Martelly se présenta devant moi. Sans me saluer, il passe la main au cou de la personne à qui je parlais et est partie avec elle, me laissant seule debout comme une statuette », raconte Liliane Pierre-Paul qui répondait aux questions de Carl Dieudonné de radio Signal FM.
De poursuivre : « Des gens de son entourage, y compris son Premier ministre à l'époque, le président du Sénat, des ministres et le propriétaire de l'hôtel présents qui avaient vu et compris le geste du chef de l'État, avaient vite réagi. Ces gens-là se sont précipités pour me rejoindre, me priant d'en faire fi », fait-elle savoir.
Depuis lors, avance Mme Pierre-Paul, le président a fait de moi une obsession. Maintenant, poursuit-elle, il écrit son texte de carnaval « Ba l banann nan » dans le souci de continuer d'écraser de simples citoyens, notamment deux journalistes qui travaillent pour le bien-être de la nation. Un acte que Mme Liliane Pierre-Paul qualifie d'ailleurs « d'injustice fondamentale. »
« Les attaques contre la presse, le président le fait toujours depuis son intronisation au pouvoir. Dire des propos désobligeants aux journalistes, il le fait à tout bout de champ. Je ne pense pas que ce soit pour ces mobiles que la République paie et accorde tous les privilèges nécessaires à M. Martelly comme étant chef d'État», a regretté la vedette de la presse haïtienne. HPN