7 septembre 2018 Rezo Nodwes
Le niveau de corruption et d’impunité au niveau des dirigeants haïtiens commence à inquiéter la communauté internationale
New-York City, vendredi 7 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– L’ambassadeur Jonathan Cohen, représentant adjoint permanent des Etats-Unis auprès des Nations Unies, dans une allocution lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, mercredi, a appelé le gouvernement d’Haïti à travailler avec la MINUJUSTH et les partenaires internationaux pour renforcer ses institutions du secteur judiciaire, y compris ses organes œuvrant contre la corruption et à promouvoir les réformes judiciaires pour lutter contre l’impunité et renforcer l’état de droit.
Jonathan Cohen a loué le comportement de la Police Nationale d’Haïti, qui, selon lui, a agi pour protéger la population civile et s’abstenir de toute action qui aurait encore enflammé la situation, durant les émeutes du 6 au 8 juillet 2018.
Les efforts de la PNH « ont permis d’éviter une évasion de prisonniers au pénitencier national, ce qui aurait rendu encore plus complexe une situation extrêmement instable au centre-ville de Port-au-Prince », a noté le diplomate américain, estimant qu’il faut réaliser plus de progrès dans la lutte contre la corruption.
« Personne ne doit être au-dessus des lois et nous appelons le gouvernement d’Haïti à travailler avec la MINUJUSTH et les partenaires internationaux pour renforcer ses institutions du secteur judiciaire, y compris ses organes œuvrant contre la corruption et à promouvoir les réformes judiciaires pour lutter contre l’impunité et renforcer l’état de droit », a indiqué Cohen.
Le représentant adjoint des États-Unis, tout en mettant en garde contre la politisation de la police, a également ajouté qu’il est impératif que les responsables corrompus ou toute autre personne impliquée dans des violations des droits de l’Homme soient tenus responsables de leurs actes.
Chemin de croix à la Croix-Rouge pour obtenir du sang
Beaucoup de patients confrontés à une urgence chirurgicale meurent faute de sang. En ces temps de grandes dépenses, la Croix-Rouge, où les parents des patients vivent un chemin de croix, a besoin de 60 millions de gourdes de l’État pour améliorer son programme de transfusion sanguine.
Si nous n’avions pas eu un problème de disponibilité de sang, on aurait pu sauver beaucoup de patients, a confié le docteur Bitar, chirurgien, l’un des responsables de l’hôpital Bernard Mevs.
S’inspirant de son expérience, le chirurgien a souligné que plus de 50 % de ses patients en situation d’urgence chirurgicale meurent à cause de l’indisponibilité de sang. Pour le Dr Bitar, témoin du désert autour des malades quand on demande du sang, «il est urgent de créer une culture de don de sang dans le pays». L’un des responsables de l’hôpital St-Luc, le Dr Edson Augustin, a confié que «depuis quelque temps, l’hôpital St-Luc et la communauté médicale éprouvent des difficultés à trouver les produits sanguins en général de la Croix-Rouge».