17 avril 2018 [AlterPresse] --- Le Collectif du 4 décembre critique des largesses éhontées de l’Etat en faveur des pouvoirs législatif et exécutif, dans une note en date du 17 avril 2018, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Il condamne la distribution « intempestive et sans justificatifs » de fonds au sein des pouvoirs législatif et exécutif.
Il exige la cessation de largesses faites aux sénateurs de la république et aux députés pour des raisons ne relevant pas de leur fonction réelle.
Pendant la période pascale 2018, le pouvoir a accordé 1 million de gourdes à chaque sénateur et 500 mille gourdes à chaque député (plus d’une centaine aujourd’hui).
« Ces millions accordés sans motif valable doivent de préférence servir aux paiements des employés de l’Etat pour l’amélioration de la qualité des services publics de base », avance-t-il.
Le collectif exhorte les tenants des trois pouvoirs à prendre des dispositions nécessaires pour remédier à ces anomalies.
Ces mesures permettront, dit-il, de mettre fin à la perception de corruption qui se dégage par rapport aux structures de L’Etat, dans la conjoncture économique actuelle.
En lieu et place des gratifications injustifiées accordées également aux employés de la Primature et à ceux du Palais National, la population haïtienne attend, de préférence, des autorités des investissements ciblés et productifs visant à promouvoir la croissance économique nationale, soutient-il.
Actuellement, le pays connait un déficit budgétaire se situant autour de 14 milliards de gourdes pour les six premiers mois de l’exercice fiscal 2017-2018.