COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La ministre de l'Economie et des Finances, Mme Marie Carmelle Jean-‐Marie, a fait, le mardi 22 avril 2014, le dépôt du projet de Loi de Finances révisée pour l'exercice 2013-‐2014 à la Chambre des Députés. Le montant total du budget est de 118.7 milliards de gourdes, en baisse de 10% par rapport à celui de l'exercice précédent.
Les recettes totales ont été ramenées à 50.9 milliards de gourdes, avec une progression anticipée des impôts directs (+21%), mais une réduction des impôts indirects (-‐8%) qui représentent 67% de nos recettes, dont le poids passe de 40% à 43%, entamant ainsi la reconquête graduelle de notre autonomie.
Les dépenses courantes, qui représentaient l'an dernier 31.5% des dépenses totales, font un bond de 12%, atteignant désormais 39.1%. Ceci s'explique par la hausse des salaires qui seront octroyés aux enseignants notamment. Les dépenses de fonctionnement progressent de 16% et de 10% pour les transferts et subventions, tandis que les intérêts sur la dette augmentent de 12% avec le début des règlements sur le programme PetroCaribe.
Avec 69.7 milliards de gourdes, les dépenses en capital vont enregistrer une réduction de 21%, mais ce chiffre doit, malgré tout, être relativisé. Avec 1.6 milliard de dollars américains, notre effort d'investissement continue de compter pour plus de 17% du PIB. Sur ce montant, les investissements financés à l'interne en représentent 25%, dont la plus grande partie sur le Trésor public, tandis que les financements extérieurs sur dons s'élèvent à 41% contre 33% sur PetroCaribe. 70% des investissements sont consacrés au secteur économique, l'essentiel étant consacré aux infrastructures, alors que le secteur politique n'en reçoit que 7.4%. Le secteur social et culturel se voit doter de 21.5% des crédits disponibles, soit près de 15 milliards de gourdes.
Aux honorables membres de la Chambre basse, la ministre a clairement fait remarquer qu'il s'agit, à l'évidence, d'un budget raisonnable qui fait la part belle à la rigueur dans sa conception, et qui, a-‐t-‐elle promis, sera fondé sur la discipline budgétaire dans son exécution.
Port-‐au-‐Prince, le 22 avril 2014 Ministère de l'Economie et des Finances