Le premier ministre Laurent Lamothe a demandé jeudi qu'il soit mis fin à l'organisation des marchés binationaux à la frontière avec la République dominicaine, comme l'une des mesures destinées à mettre un terme à la contrebande et visant à augmenter les rentrées fiscales de son pays.

C'est un problème qui doit être corrigé, car nous ne pouvons pas continuer à ouvrir notre frontière 2 des 5 jours ouvrables de la semaine, a lancé le premier ministre haïtien qui se trouvait vendredi à la tête d'une délégation au bureau de douane dans la ville frontalière de Malpasse dans le cadre de la mise en place d'une politique destinée à combattre la contrebande et la corruption particulièrement fertiles à la frontière entre Haïti et la République Dominicaine.

Accompagné notamment de la ministre des finances, Marie Carmelle Jean-Marie, et des directeurs de la Police Nationale, Mario Andrésol, et de l'Unité de lutte contre la corruption (ULCC), Antoine Atouriste, le chef du gouvernement a visité le bureau des douanes et le marché de Malpasse.

Il a promis que des mesures seront prises très bientôt en vue de sécuriser les postes de douane à la frontière et les divers ports du pays ouverts au commerce extérieur.

Les directeurs de l'administration générale des douanes, Fresnel Jean-Baptiste, et du service de l'immigration, Claude Raymond Junior, faisaient aussi partie de la délégation gouvernementale.

Les intenses activités de contrebande transfrontalières sont annuellement à la base d'un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de dollars pour l'Etat haïtien.

Mais, le pays ne dispose toujours pas des instruments d'une politique frontalière pour parvenir à un contrôle efficace de la bande de terre longue d'environ 400 kilomètres qui le sépare de son voisin le plus proche.