«Nous disons non aux brigades de vigilance, car la police a encore le contrôle de la situation», a fait savoir le porte-parole adjoint de la police nationale d'Haïti, l'inspecteur Gary Desrosiers qui s'exprimait lors d'une conférence conjointe tenue ce jeudi 12 novembre 2015, au commissariat de Pétion-ville. L'inspecteur Desrosiers recommande la prudence du côté de la population, qui doit également calmer ses émotions.


«Des barricades sont érigées par des groupes dans le souci d'empêcher la police de faire son travail, et pour profiter, dans la foulée, de s'emparer des biens d'autrui», selon l'inspecteur Desrosiers qui se référait à certains individus mal intentionnés qui auraient fait partie des brigades dites de vigilance.
La PNH est l'unique entité chargée de garantir la sécurité, l'ordre et la tranquillité publique. La police, poursuit l'inspecteur, n'encourage personne à se faire justice via des groupes de vigilance. Car, de ces brigades un peu plus tard naitront des bandits qui ont pourtant gagné la confiance de la population.
L'inspecteur Desrosiers qui dit reconnaître que le climat d'insécurité n'épargne aucun secteur du pays, dont la police, invite la population à garder son calme, et à maitriser ses émotions. Car, dit-il, la police nationale a pris le dossier en main. Il s'agit, selon lui, d'un laboratoire bien identifié qui occasionne cette forme d'insécurité psychologique dans les quartiers.
De son côté, le responsable de la police de Pétion-ville donne la garantie qu'il va prendre ses responsabilités, afin de remédier à la situation.
«Le vent de panique qui a visiblement atteint les seize quartiers de la juridiction de Pétion-ville, ne va pas rester sans frein», laisse entendre le commissaire principal Jacques Joël Orival, responsable du commissariat de Pétion-ville.
Le commissaire a exhorté les habitants de sa juridiction à ne pas se fier aux rumeurs occasionnant parfois la panique généralisée.
Déplorant l'assassinat d'un citoyen au niveau de Juvénat, ce jeudi, le commissaire Orival suggère du même coup la collaboration de la population, dans le partage des informations qui faciliteront le travail de la police.
Evens PIERRE-LOUIS