Le responsable de la section communication du GARR, M. Sam Guillaume, a qualifié la décision du président dominicain, Luis Abinader, de rapatrier 10 000 Haïtiens par semaine, d’« acte criminel et illégal », s’appuyant sur la Convention américaine relative aux droits de l’homme qui interdit les déportations massives.
M. Guillaume a déclaré que cette décision est appliquée sans les moyens matériels nécessaires pour transporter les rapatriés. Il a expliqué que les compatriotes sont entassés dans des centres de détention dénués d’infrastructures de base : sans lits, eau potable, ni nourriture.
Cette situation a provoqué une vive révolte dans un centre de détention en République Dominicaine, où des détenus haïtiens ont passé plus de quatre jours sans avoir de quoi se nourrir.
M. Guillaume a critiqué les véhicules utilisés par les autorités dominicaines pour transporter les Haïtiens, les qualifiant d’« inadéquats et inconfortables ». Il a également évoqué les violences subies par les déportés, en particulier les femmes, qui sont victimes d’agressions sexuelles perpétrées par des agents d’immigration dominicains.
Le GARR a également dénoncé le rapatriement de Dominicains d’origine haïtienne, qui n’ont aucun lien avec Haïti. Pire encore, les agents détruisent leurs documents d’identité lors des arrestations, les empêchant ainsi de prouver leur statut.
Pour étouffer les protestations, les autorités dominicaines utilisent du gaz lacrymogène et des décharges électriques contre les Haïtiens détenus dans les centres de rétention. Le GARR considère ces actes comme criminels.