22 août 2019
HPN - Après un débat houleux et teinté d'interruptions, 53 députés du groupe majoritaire à la chambre basse, ont rejeté la mise en accusation du président Jovenel Moïse dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 août. Ces parlementaires voulaient en finir avec cette question qui a été mise à deux reprises ‘en continuation’.


Il fallait à tout prix évacuer cette épée Damoclès, comme l'a insinué le sénateur Joseph Lambert. Le député de Grand Goave, ainsi que les autres accusateurs notamment Sinal Bertrand et Abel Descollines, ont demandé au Président Gary Bodeau de signer le procès verbal de la séance qui avait consacré l'arrivée de quatre ministres au gouvernement dirigé par l'ancien Premier ministre Jack Guy Lafontant.
Cette demande a été refusée. La lecture de l'acte a été faite par le Première secrétaire du Bureau pour ouvrir les débats. Malgré une tentative des députés majoritaires pour écourter la séance à travers une proposition, le Président Gary Bodeau a prononcé l'irrecevabilité de la demande et les débats se sont poursuivis jusque vers 4h45 du jeudi matin.
Pendant ce débat interminable, certains députés ont failli en venir aux mains. L'intervention du Président du bureau Gary Bodeau, brandissant les règlements internes de la chambre basse, a pu empêcher certains députés de sortir leurs armes et ce, en pleine séance.
Les députés accusateurs n’ayant plus d’arguments pour convaincre leurs collègues de voter en faveur de cette motion de mise en accusation du chef de l'Etat, 53 députés ont voté contre cette demarche, ouvrant aussi la voie à une éventuelle présentation de l'énoncé de politique générale du Premier ministre nommé Fritz-William Michel.
HPN