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Depuis que plusieurs des routes nationales en Haïti sont devenues impraticables en raison de l’occupation par des groupes armés, le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) a intensifié ses opérations dans le pays. Cependant, les tarifs exorbitants pratiqués par cette organisation suscitent de vives critiques. En effet, un vol aller-retour entre Port-au-Prince et la ville des Cayes coûte près de 1 200 dollars américains pour un passager, alors que le prix moyen d’un billet sur Sunrise Airways, l’unique compagnie commerciale desservant cette liaison, ne dépasse pas 300 dollars.
Face à la saturation des vols de Sunrise Airways, qui affichent complet en raison de la forte demande, de nombreux professionnels, qu’ils soient issus du secteur privé ou public, se trouvent contraints de se tourner vers les services d’UNHAS, malgré les coûts prohibitifs. Cette situation accentue la frustration des voyageurs, particulièrement en raison des rumeurs qui circulent sur le traitement différencié réservé par le personnel d’UNHAS. Des sources rapportent que les étrangers, en particulier ceux ayant la peau blanche, bénéficieraient d’un meilleur accueil et d’un traitement de faveur par rapport aux passagers à la peau noire, ce qui soulève des accusations de discrimination raciale au sein de l’organisation.
Cette situation est d’autant plus troublante qu’elle touche une structure affiliée aux Nations Unies, dont la mission principale est d’apporter une aide aux pays vulnérables, confrontés à de graves crises humanitaires. Plutôt que de se concentrer sur des actions visant à améliorer la sécurité et à libérer les routes bloquées par des gangs, facilitant ainsi l’accès aux zones isolées, UNHAS semble privilégier la rentabilité économique de ses vols. Cette approche commerciale, associée à des comportements jugés discriminatoires, alimente un sentiment de méfiance et de frustration au sein de la population haïtienne.