Port-au-Prince, le 15 octobre 2015 – (AHP)- La cheffe civile de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti, MINUSTAH, Sandra Honoré, a salué la rencontre tenue mardi à Barahona en République Dominicaine entre le président Michel Martelly et son homologue dominicain Danilo Medina, particulièrement sur les restrictions imposées à un ensemble de 23 produits dominicans .

 

Elle salue également la déclaration qui s'en est suivie, estimant qu'il s'agit là du rétablissement de la plateforme de dialogue au niveau technique et politique entre les deux pays.

Sandra Honoré a exprimé le souhait que les accords obtenus soient suivis d'effets.

Alors que cette rencontre soudaine fait l'objet de nombreuses critiques de la part de plusieurs secteurs politiques et économiques haïtiens, le ministre de l'économie et des finances qui a pris part aux discussions, affirme se réjouir que des experts de l'Organisation mondiale du commerce ainsi que des représentants de l'Union européenne et du CARICOM participeront aux prochaines discussions.

Cela, dit-il, devrait permettre de s'assurer que l'accord qui en résultera, respectera les conventions ratifiées par les deux pays.

Pour Wilson Laleau, il est anormal que des produits haïtiens tels la bière Prestige et le rhum Barbancourt ne puissent être vendus en territoire dominicain. Il plaide en faveur d'un commerce basé sur la parité et l'équité.

Le sénateur du Nord-Est, Jean Baptiste Bien Aimé, a fait savoir que la mesure gouvernementale avait été prise de façon précipitée pour avantager de puissants secteurs économiques haïtiens.

Il estime que le président Michel Joseph Martelly fait aujourd'hui l'objet de pressions pour lever l'interdiction d'importation par voie terrestre des 23 produits dominicains.

Le sénateur a fait savoir que le président Martelly est obligé de se plier aux exigences dominicaines pour éviter que les autorités de ce pays ne fassent des révélations qui pourraient être embarrassantes pour lui

Il déplore la paralysie des activités commerciales à la frontière de Ouanaminthe, indiquant que ce sont les éléments de la classe moyenne qui sont les grandes victimes de la mesure du gouvernement haïtien.