Après plusieurs heures de discussions, les partis politiques, regroupements, et groupements, acteurs et personnalités de la société civile ont finalement trouvé un consensus suffisant en ce qui a trait à la provenance de l’éventuel remplaçant de Jovenel Moïse et au choix d’un nouveau premier ministre.
À l’exception de Fanmi Lavalas, ces acteurs dont Alternative Consensuelle, Mache Kontre, Forum Papay, Bloc Démocratique, se tournent tous vers la Cour de Cassation. Une entente a été trouvée en ce sens après un huis clos qui a duré environ une heure de négociation entre les acteurs politiques.
S’agissant du Premier Ministre, celui-ci sortira de l’opposition plurielle, s’il faut croire le Sénateur Sorel Jacinthe qui considère la signature de cet accord comme une victoire. « Yo sezi », a-t-il répété à maintes reprises.
« Demain, les acteurs procéderont à la rédaction de la feuille de route du gouvernement de transition et la création de l’organe central ayant pour mission de contrôler les actions de l’exécutif. Nous aurons la possibilité d’avoir un accord rédigé et signé par tous les acteurs sur ces deux points », informe le porte-parole de la Passerelle, Lemète Zéphyr.
Satisfait de ce pas franchi dans la bonne direction, le Sénateur Youri Latortue a, une fois de plus, demandé au locataire du Palais National de jeter l’éponge.
“Demain nous allons clôturer cette série de rencontres. Ce sera l’occasion pour nous de procéder à la présentation de tous les points d’accord. Après, nous gagnerons les rues pour demander à Jovenel Moïse de démissionner”, a poursuivi l’élu de l’Artibonite.
Les militants, présents nombreux à l’hôtel Marriott, ont scandé des propos irrévérencieux à l’endroit des représentants de Fanmi Lavalas dont Pasha Vorbe, Maryse Narcisse et Lesly Voltaire. Ces derniers ont été pris pour cibles pour n’avoir pas voulu accepter le principe selon lequel Jovenel Moïse sera remplacé par un juge de la Cour de Cassation afin de mener la transition. Contrairement aux autres partis, Fanmi Lavalas reste accroché à la formation d’un gouvernement de salut public.
Il importe de souligner aussi un fait regrettable survenu lors de la rencontre de samedi. Au moment d’informer la presse de l’entente qui a été trouvée entre les acteurs de l’opposition, un militant a agressé physiquement un journaliste de Radio Télé Métropole.
Les confrères ont alors menacé de ne pas couvrir la fin de la rencontre si des excuses publiques n’étaient pas présentées au journaliste agressé. Ce que le Sénateur Latortue a fait en condamnant l’action posée par le militant en question.