P-au-P, 14 sept. 2013 [AlterPresse] --- Le premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe, en tournée en Europe, notamment en France et en Belgique, a expliqué que les différentes tentatives de dialogue direct entre son équipe gouvernementale et les Nations Unies, sur la nécessité pour celles-ci de s’excuser formellement auprès des victimes du choléra, ont toujours échoué, en dépit de leur détermination dans la lutte contre l’épidémie.


Dans un entretien accordé à un journaliste de France 24, Laurent Lamothe explique que l’Onu a « une responsabilité morale évidente » dans la lutte contre le choléra.
Un plan de lutte contre le choléra est mis en œuvre et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré à la fin de l’année 2012, qu’il utilisera chaque opportunité pour récolter les fonds nécessaires aux actions prévues dans le cadre de cette stratégie de lutte.
Les organisations de défense des droits humains, ainsi que celles qui exigent des dédommagement pour les victimes, réclament des excuses publiques de la part des Nations Unies, ce que le secrétaire général Ban Ki-moon a toujours refusé.
Ces organisations demandent aussi l’établissement d’une commission permanente prévue par l’accord du 9 juillet 2004 sur la présence de la Minustah en Haïti.
Celle-ci serait une commission d’éthique, composée des représentants du gouvernement et de ceux de l’Onu, et devant statuer sur les suites à donner aux demandes des victimes.
Toutes les recherches conduites à date démontrent un rapport entre la présence des casques bleus onusiens, précisément le contingent népalais, et l’apparition de l’épidémie en octobre 2010.
Plus de 8 000 personnes ont déjà perdu la vie à cause du cholera.