Dans une note publiée le 31 juillet 2015, la Commission Nationale de la Pastorale pour les Migrants, une entité de la Conférence Episcopale Dominicaine (CED), invite les deux Etats de l'ile à reprendre le dialogue dans un climat de transparence et de respect mutuel. Ce qui permettra de conserver de bons rapports et de résoudre la crise de l'immigration existant entre les deux pays.


La Commission souligne la nécessité pour l'Etat dominicain d'exercer la réelle volonté politique afin de trouver une solution juridique définitive pour les immigré(e)s en situation irrégulière et les personnes nées en République Dominicaine. Ce serait un moyen également pour prolonger le processus du Plan National de Régulations des Etrangers (PNRE).
D'un autre côté, elle salue les efforts faits à travers le PNRE pour aboutir à l'inscription de 288.466 intéressés en situation irrégulière et pour 55.000 actes approuvés qui permettent à des personnes nées en République Dominicaine de retrouver leur nationalité.
Par ailleurs, la Commission Nationale de la Pastorale critique la négligence et l'indifférence des autorités, qu'elles soient du côté d'Haïti ou de la République Dominicaine, qui ralentissent et obstruent le processus de documentation pour les migrants. Ces derniers, privés de ressources, sont confrontés à des obstacles douloureux dans leur démarche pour se faire inscrire.
La Commission exhorte les autorités dominicaines à étendre leur générosité pour que les autres migrants empêchés par le Programme d'Identification et de Documentation des Immigrants Haïtiens (PIDIH) et aussi par les complications du PNRE, puissent avoir une nouvelle opportunité de se faire inscrire.
La Commission Nationale de la Pastorale pour les Migrants invite le gouvernement dominicain à la prudence en évitant de se laisser provoquer par des groupes extrémistes anti-immigrants, qui œuvrent pour l'échec du PNRE. Elle insiste pour qu'il garde une position claire en assurant la continuité de la régularisation avec dignité et justice sociale.