(Communiqué) En 2016-2017, l'Agence Française de Développement (AFD) fête ses 40 ans en Haïti. 40 ans au cours desquels l'AFD a mobilisé près de 400 millions d'euros, en subventions et en prêts[1], pour 70 projets dans le pays. L'occasion de revenir sur l'activité de l'AFD en Haïti au cours de ces années.

 

Quarante ans d'action pour le développement du pays

En 1975, l'AFD, alors Caisse centrale de coopération économique (CCCE), est autorisée à travailler en Haïti, une année où elle s'ouvre à de nouvelles géographies francophones au-delà du continent africain. Les conditions de ses interventions sont précisées dans un protocole signé en décembre 1976 et un premier projet est approuvé en 1979. Les activités sont suivies depuis la Guadeloupe, avant l'ouverture d'une agence dans le quartier de Turgeau (1984), mais interrompues à deux reprises (1991-1995 et 2002-2004).

De 1975 à 1991, la CCCE finance sous forme de prêts les principales entreprises publiques de services marchands d'Haïti (énergie, eau, aéroport, télécom), ainsi que la rénovation des infrastructures agricoles. Démarre notamment un travail de long terme sur les périmètres irrigués de l'Arcahaie.

À la suite des sommets de Dakar (1989) et de La Baule (1990), la moitié de l'encours des prêts consentis à Haïti par la « Caisse centrale » est annulée. L'institution devient la Caisse Française de Développement en 1992, puis l'Agence Française de Développement en 1998. Entre 1994 et 2002, l'AFD finance des projets en subventions.

À partir de 2004 commence un nouveau temps. Les interventions de l'Agence s'orientent vers les secteurs sociaux : la santé et l'éducation. Mais, en 2010, le tremblement de terre bouleverse ces priorités et d'importants projets de reconstruction sont engagés. En mai 2015, la visite du président Hollande insuffle une nouvelle dynamique : la coopération bilatérale doit concentrer l'essentiel de ses moyens pour cinq ans dans le secteur de l'éducation.