La majorité des personnes en détention en Haïti, soit 72%, n'ont jamais eu la chance de se présenter devant leurs juges naturels. Une situation très préoccupante pour la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (JILAP) qui dénonce l'attitude des autorités haïtiennes qui n'ont jamais pris les mesures adéquates pour améliorer les conditions de vie des prisonniers à travers le pays, conformément à la proposition du Forum Citoyen pour la Réforme de la Justice.


« Quand nous considérons la situation des personnes en prison et ou en garde à vue en Haïti, c'est comme si notre société ne les considère plus comme des humains », déplore la Directrice nationale de la Jilap, Jocelyne Colas Noel.
Au Pénitencier national, le plus grand centre carcéral du pays qui compte 4500 personnes, chaque prisonnier ne dispose que pas plus d'un demi mètre2.
« La majorité des personnes en détention en Haïti, soit 72%, n'ont jamais eu la chance de se présenter devant un juge ; l'Etat n'organise pas l'assistance juridique tel que prévu par la loi ; il n' y a pas assez de juges pour mener les enquêtes car le CSPJ et le Ministère de la Justice ne renouvellent pas à temps leur mandat », dénonce la responsable de la JIlap.
Selon Mme Jocelyne Colas Noel, la situation est pareille dans les prisons des mineurs. Les enfants, notamment les filles, sont placées aux mêmes endroits que les femmes adultes.