AFP - PORT-AU-PRINCE - Des opposants politiques à l'ancien président haïtien Jean-Claude Duvalier ont continué à témoigner jeudi devant la Cour d'appel de Port-au-Prince, affirmant avoir été arbitrairement arrêtés et expulsés sous les ordres de "Baby Doc" absent du tribunal pour raison de santé.
L'ancien président à vie d'Haïti (1971-1986), est visé par des plaintes d'anciens opposants pour arrestation arbitraire, torture et détention illégale.
Nicole Magloire a ainsi affirmé avoir été arrêtée illégalement et expulsée du pays après avoir été laissée en sous-vêtements dans une prison.
«On ne m'a jamais signifié la raison de mon arrestation. J'estime que j'ai été kidnappée. On m'a enlevée de chez moi sans mandat et j'ai été conduite en prison avant d'être expulsée du pays», a expliqué cette femme de 74 ans, membre d'un collectif d'anciennes victimes de la dictature qui luttent contre l'impunité.
Jean-Claude Duvalier qui s'était présenté il y a deux semaines devant la cour, sur ordre du juge, était toujours absent jeudi pour des raisons de santé ont expliqué ses avocats.
«Nous avons encore une quinzaine de personnes qui sont prêtes à déposer devant la Cour d'appel. Je ne sais pas si les juges vont décider de les faire témoigner», a déclaré à l'AFP Me Jean-Joseph Exumé, un des avocats des victimes.