HPN - Dans une interview accordée à Liliane Pierre Paul, de la radio Kiskeya, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince , Me Jean Danton Léger, transféré à Jacmel par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), a déclaré qu'il n'ira pas à Jacmel et ne démissionnera pas non plus.

Toutefois, le chef ou l'ex-chef du Parquet de Port-au-Prince a indiqué qu'il ne se mettra jamais dans une situation où il sera en face de « son gouvernement ».
Rappelons que le ministre le la Justice et de la Sécurité Publique, Me Camille Edouard Junior, a écrit, le mercredi 28 septembre 2016, au commissaire du gouvernement, Me Danton Leger, pour l'informer qu'il a été transféré, au même titre, au Parquet près le tribunal de Première instance de Jacmel, en remplacement de Me Françoise MORAILLE, transférée ».
En réponse à cette décision du ministre le la Justice, dix sénateurs de la République ont publié une note pour exprimer leur « soutien sans faille au commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince et ont demandé au ministre de la Justice et de la Sécurité Publique de revoir sa décision, en y ordonnant sursis dans l'intérêt supérieur de la Nation »
Ces sénateurs ont considéré ce transfert comme une sanction infligée au commissaire du gouvernement suite aux interventions de ce dernier contre la tenue du festival Massi-Madi (LGBT) qui devait se tenir le mardi 27 septembre à la Fokal.
Le bureau de communication du ministère de la Justice avait répliqué pour dénoncer ce qu'il appelle une « campagne de désinformation entreprise intentionnellement par certains, en vue d'orienter l'intérêt public dans le sens de leurs propres intérêts particuliers ».
Il s'agit, précise le MJSP, d'une mesure relevant d'une stratégie globale qui vise à renforcer la neutralité de la Justice et son accessibilité durant la période électorale.
Le lendemain, d'autres supporteurs de Me Danton Léger ont organisé un mouvement de protestation pour dénoncer aussi la mesure de sanction du ministre de la Justice et de la Sécurité publique.
Des barricades avec des pneus enflammés ont été érigés dans les périmètres du palais de justice.