Port-au-Prince, 11 janvier 2018- (AHP)_ La captation des 28 milliards de gourdes de manque à gagner sur la zone frontalière, à travers l'expansion de la contrebande, devrait être le principal objectif de tout gouvernement qui souhaite lutter efficacement contre la corruption, selon l'analyse du porte-parole de l'Alternative Socialiste (ASO).

 

Le Dr Jean-Hénold Buteau soutient que ces 28 milliards de gourdes équivalent à la totalité des parts de budget allouées à la Santé, au CSPJ, à la PNH, à l'UEH, à l'Investissement en ENERGIE et EAU.

On peut donc, selon le Dr Buteau, aisément anticiper des énormes besoins financiers que combleraient ces 28 milliards de gourdes.

Le porte-parole de l'Alternative Socialiste a dit déceler une évidente inadéquation en termes de plan d'actions réel pour mener à bien cette lutte contre le fléau de la contrebande qui gangrène les finances publiques.

Le secteur judiciaire représenté par le CSPJ et qui n'aurait qu'1 milliard 120 millions de gourdes dans le budget, est le principal secteur à activer dans cette bataille, si la lutte contre la corruption était réellement une préoccupation pour le président Jovenel Moise.

Pour le Dr Buteau, une simple déclaration publique d'aveu de corruption, de pillage et de dilapidation de fonds publics de la part d'un ancien haut responsable de l'Etat, devrait conduire à son arrestation.

Dans son analyse, le Dr Jean-Hénold Buteau considère que le rapport Petrocaribe devrait être une bonne occasion pour le chef de l'Etat de mener une lutte effective contre la corruption, en arrêtant des individus jugés coupables de corruption.