Le Nouvelliste
La Société Labadie Nord S.A ( Solano) exprime ses inquiétudes concernant la possibilité d'une interruption des activités de la compagnie maritime américano-norvégienne, spécialisée dans les navires de croisière avec « Royal Caribbean Cruises Ltd ( RCCL ) » sur le site touristique de Labadie, au Cap-Haïtien. Ces inquiétudes sont dues au conflit mettant aux prises, depuis plusieurs mois, un groupe de 25 anciens employés mis à pied et la Solano.
Ces travailleurs continuent de qualifier d'illégale et arbitraire leur révocation qui, selon eux, ne respecte pas un accord signé, le 23 juillet 2020, avec la Solano, pour une suspension temporaire sans paie des activités sur le site pendant toute la période de covid-19. Une décision qui a été prise en raison des impacts de la pandémie de coronavirus à l'époque.
Ces employés ont avancé qu’ils ont été révoqués pour avoir uniquement refusé de se faire vacciner à la Covid-19 lors de la reprise des opérations de Royal Caribbean alors que « se faire injecter le vaccin » n'était pas une obligation inscrite dans l'accord du 23 juillet 2020 pour reprendre le travail, ont-ils tenu à préciser.
Les protestataires ne cessent d'exiger sans aucune condition ni aucune forme de procès leur réintégration et des indemnités pour les torts que la décision de la Solano leur a infligés.
Sur le site à Labadie, les employés ont repris le boulot depuis le retour des bateaux et des touristes, le 27 janvier dernier. Les touristes ont débarqué, le vendredi 22 juillet, par petits groupes afin de profiter du soleil, du sable fin des lieux. Un petit groupe d’employés interrogés par le journal ont avancé que la Solano a pleinement respecté, selon eux, l’accord du 23 juillet 2020 et l’ancienneté des employés a été conservée.
Ce groupe explique notamment que l’accord du 23 juillet 2020, au moment de la Covid prévoyait, entre autres, une suspension temporaire des contrats de travail, la non-résiliation des contrats de travail jusqu'à la reprise des activités à Labadie en priorisant l’ancienneté des employés. Cette suspension s’arrêterait au moment de la reprise des activités de la Solano, ont-ils précisé.
Dans une note explicative, la Solano dit regretter que les employés licenciés fassent des réclamations exorbitantes et personnelles en dehors du code du travail. « Ces employés, au nombre de 25 au départ et maintenant 23, continuent à produire des réclamations jusqu’au mois de mai 2022 allant de l’ordre de 250 000 à 450 000 dollars américains par employé. »