Le conseiller électoral, Léopold Berlanger, affirme que les élections ne pourront pas être réalisées avant la fin de cette année. M. Berlanger, représentant du pouvoir judiciaire dans l’organisme électoral (CTCEP), qui a effectué une tournée d'évaluation dans le Nord du pays, a déploré que la loi électorale ne soit toujours pas disponible à 14 semaines de la fin de l’année 2013.


Cet avis est partagé par le président de la chambre basse, Jean Tholbert Alexis, pour qui le premier tour des élections n'est possible au plus tôt qu'en janvier 2014. Se référant aux analyses d'anciens conseillers électoraux, le député Alexis a souligné qu'il faudra au moins 4 mois après la publication de la loi électorale pour réaliser les joutes.
Tholbert Alexis annonce qu'une commission spéciale se charge actuellement d'analyser le document. Cette commission est constituée des représentants des trois blocs à la Chambre des députés, des indépendants ainsi que du bureau, explique M. Alexis faisant valoir que cette formule a été adoptée par les leaders de la chambre basse.
Interrogé sur le temps nécessaire pour le vote de la loi électorale au Parlement, M. Alexis a estimé que chacune des chambres pourrait mettre un mois pour voter le document. Il a fait état de son intention de transmettre de manière informelle le projet de loi au président du grand corps afin que les sénateurs puissent en prendre connaissance. Cette démarche pourrait permettre de réduire le temps d'analyse de la commission sénatoriale.
De son côté, le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, a qualifié le dépôt du projet de loi électorale par l’exécutif avec un retard de deux mois, de " show médiatique". Selon lui, le chef de l'état s'est empressé de transmettre le projet de loi pour éviter les critiques des membres du conseil de sécurité de l'ONU qui se réunissait sur Haïti la même semaine.