Alterpresse - Des dizaines de personnes, dont des femmes pour la plupart, ont manifesté, le mercredi 26 septembre 2018, à Port-au-Prince, pour la légalisation de l’avortement en Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
À cause de la pénalisation de l’avortement, les femmes sont obligées d’avorter, en cachette, dans de mauvaises conditions, pour éviter d’être punies par la justice, déplore, lors du défilé, Katia Hilaire, chargée de projet pour la Solidarite fanm ayisyèn (Sofa).
Elle souhaite une plus grande sensibilisation auprès des autorités et de la population sur le phénomène de l’avortement, qui cause la mort, des maladies graves ou l’infertilité chez les femmes.
Le parlement est appelé à voter la loi sur la légalisation de l’avortement en Haïti.
« Les femmes doivent pouvoir contrôler leurs grossesses, planifier librement leurs vies. Les femmes, de toutes catégories confondues, doivent avoir accès à des soins de santé de qualité », plaide Katia Hilaire.
Les manifestantes et manifestants ont dénoncé l’irresponsabilité, manifestée par l’État vis-à-vis des mauvaises conditions de santé dans le pays.
Certains des protestataires, vêtus de t-shirts blancs et portant des pancartes, ont, pendant le défilé, exprimé leur ras-le-bol face à cette situation critique.
« Il faut que l’Etat haïtien alloue une part financière plus importante à la santé, dans le budget national, pour que la population puisse avoir un meilleur accès au système sanitaire », réclament les protestataires.
« L’Hôpital ne doit pas être un cimetière pour les femmes », ont scandé les manifestantes et manifestants devant les locaux de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (Hueh) à la rue Monseigneur Guilloux.
La marche du mercredi 26 septembre 2018 visait, entre autres, à sensibiliser et promouvoir l’accès aux méthodes contraceptives, à l’occasion de la journée mondiale de la contraception commémorée cette année sous le thème : « Réduction des grossesses non désirée dans le monde ».