Les citoyens haïtiens sont de plus en plus en difficulté à faire bouillir la marmite. Un rapport conjoint de l’Unicef et de MSPP publié le mardi 04 février 2020 dénote que les taux de malnutrition sont passés de 4% en 2017 à 6% en 2020.
Port-au-Prince, https://www.lemiroirinfo.ca, Mardi 04 Février 2020
«La malnutrition aigüe sévère se situe à 2,1%, dépassant légèrement le seuil d’urgence de 2% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre 0.8 % de l’EMMUS VI. La malnutrition chronique est à 22,7%, légèrement en hausse par rapport au 22%» lit-on dans ce rapport rendu public le 04 février 2020 par le ministère de la santé et de la population (MSPP).
« Il nous faut hâter le pas pour l’atteinte de l’objectif du développement durable 2, qui nous commande d’ici 2030, d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et enfin de promouvoir l’agriculture» a dit la ministre de la santé publique et de la population, Greta Roy Clément. Elle croit que la situation est urgente pour que toutes les parties prenantes conjuguent tous leurs efforts dans une approche multisectorielle en vue d’obtenir de meilleurs résultats.
Cette enquête représente une cartographie réelle de la malnutrition aigüe globale qui regroupe les taux de malnutrition aigüe sévère et modérée, qui sont en hausse dans six départements et dans 11 domaines enquêtés, à savoir l’Aire Métropolitaine (6,5%), l’Ouest (6%), le Sud-Est (5,6%), le Nord (5,5%), le Nord-Est (5,4%) et le Grand-Anse (5%).
Les données sont collectées et traitées selon un Suivi et évaluation standardisés des urgences et transitions en anglais (SMART). Cette enquête a été financée par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).
Ces indices devraient inquiéter le président Jovenel Moise qui avait promis lors de sa compagne électorale entre 2015 et 2016 d’augmenter le pouvoir d’achat de la population. Cependant, après trois de gouvernance, les conditions de vie de la population s’enfoncent dans l’abime.