Les grandes villes s’en sortent mieux que la campagne, selon la première analyse de la pauvreté post-séisme
• Un nouveau rapport appelle à une croissance inclusive et à des mesures pour accroître l'accès aux services de base, les opportunités d'emploi et de protection sociale pour les pauvres
• Les opportunités d'emploi dans la construction, les transports et la télécommunication, les transferts de fonds ainsi que l’aide internationale ont aidé à réduire la pauvreté
PORT-AU-PRINCE, le 11 Décembre, 2014 - Un nouveau rapport publié par l'Observatoire national de la pauvreté et l'exclusion sociale (ONPES) et la Banque mondiale souligne l’importance d’une croissance plus inclusive pour accroître l'accès aux services de base, les moyens de subsistance et la protection sociale pour les pauvres en Haïti, comme meilleur moyens pour accélérer la réduction de la pauvreté dans le pays.
Le rapport « Haïti : Investir dans l’humain pour combattre la pauvreté», souligne que le taux de pauvreté extrême a diminué de 31 à 24 pour cent au niveau national et de 20 à 5 pour cent dans la région de Port-au-Prince entre 2000 et 2012. Les gains les plus importants en matière d'accès aux services de base ont été dans l'éducation où les taux de participation à l'école ont augmenté de 78 à 90 pour cent.
« Il est clair que l’aire Métropolitaine a bénéficié d’une plus grande attention ces dernières années, mais l’on remarque également que de plus en plus d’actions sont dirigées vers les provinces. Si ces actions sont soutenues et entrent dans un cadre politique global favorisant le développement des zones rurales, on ira indubitablement vers un taux de pauvreté plus régressif, » a déclaré Shirley Augustin, coordonnatrice de l’ONPES.
Cependant, la pauvreté demeure encore un fléau, l'accès et la qualité des services de base restent quant à eux, un souci majeur, en particulier dans les zones rurales. Plus de 6 millions d’ Haïtiens – soit près 60 pour cent de la population - vivent avec seulement deux dollars par jour et 20 pour cent des plus riches détiennent 64 pour cent du revenu total du pays.