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L’Ambassadeur d’Haïti à Washington, Edmond Bocchit qui continue de faire pression pour une intervention militaire en Haïti, a déclaré vendredi sur CNN lors d’une interview, “Haïti est un pays au bord de l’effondrement.”
Selon Bocchit, “seule, Haïti ne peut pas faire face aux gangs armés mieux armés que la police haïtienne. C’est pourquoi nous avons fait appel à une assistance militaire internationale, soulignant qu’il ne s’agit pas d’une occupation.”
Il a affirmé qu’Haïti fait partie de la communauté internationale, il est donc normal qu’elle appelle à l’assistance pour l’aider à faire face aux crises sécuritaire et humanitaire actuelles.
Interrogé sur le vide institutionnel créé par la non tenue d’organisation d’élections pour renouveler le personnel politique du pays, Bocchit a déclaré que, “la priorité du gouvernement en place est d’obtenir l’assistance militaire internationale afin de rétablir un climat sécuritaire pour que les enfants puissent retourner à l’école et que toutes les activités reprennent.“
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et regarder plus de quatre millions d’enfants qui ne peuvent pas aller à l’école, des vieillards qui ne peuvent pas vaquer à leurs occupations et des malades qui ne peuvent pas dialyser », a soutenu Bocchit.
Admettant que les interventions militaires étrangères se sont révélées catastrophiques pour le pays, notamment celles de l’ONU après le tremblement de terre de 2010, le diplomate haïtien a insisté sur le fait que toutes les entreprises sont en train de fermer leurs portes et que des milliers de personnes se retrouvent au chômage.
Selon lui, on ne peut pas parler d’élections qu’avant d’avoir restoré l’ordre et la paix en Haïti, soulignant la nécessité de trouver un consensus national pour aboutir à la mise en place d’un conseil électoral provisoire (CEP) qui viendra fixer la date des élections.
Près d’un mois depuis que le gouvernement haïtien a sollicité l’envoi en Haïti d’une force armée internationale, les tractations se poursuivent au niveau de la communauté, mais aucun pays n’a jusqu’ici accepté de prendre les rênes de cette dite force.