HPN - Après la grance manifestation du dimanche à travers divers endroits du pays, notamment à Port-au-Prince, pour exiger la démission du président Jovenel Moïse, les activités fonctionnent au ralenti à la capitale haïtienne, ce lundi 10 juin 2019, pour la première des deux journées de grève lancée par des organisations de la société civile et du secteur politique de l’opposition, constate Haiti Press Network.


Si des véhicules et des riverains vaquant timidement à leurs activités, sont remarqués dans les rues de la commune de Pétion-Ville notamment, de nombreuses écoles sont obligées de renvoyer les élèves qui se sont présentés ce lundi, à cause des effectifs réduits et l’absence des enseignants en pleine période d’examens, observe HPN.
En effet, de nombreuses activités sont dysfonctionnelles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Les portes de nombreuses maisons commerciales restent fermées. Le transport en commun fonctionne au ralenti. Certaines stations d’essence n’offrent pas de service. Les taxis-motos sont remarqués comme d’habitude en grand nombre. Cependant, l’école demeure la première victime de cette première journée de grève, particulièrement dans l’Ouest.
Face à ce constat, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), à travers un communiqué, a lancé un nouveau cri d’alarme afin de protéger le droit à l’éducation.
Par ailleurs, en dépit de la présence policière à travers les rues, le mouvement qui a démarré dimanche, se poursuit. Les rues sont en ébullition. Des pneus enflammés sont remarqués en divers endroits de la capitale. Des manifestants sont dans la rue de façon improvisée.
Deux véhicules de la Radio-Télé Ginen pris pour cible par des manifestants, ont été incendiés. Les locaux de ce média ont même été attaqués par des manifestants qui ont cassé des vitres du bâtiment logeant cette station à coups de pierre, signale radio Méga.
Pire, un mort aurait déjà été enregistré au cours de cette nouvelle journée mouvementée contre Jovenel Moïse indexé dans le rapport de la Cour des Comptes. Un policier, a-t-on appris, aurait tué un chauffeur de taxi-moto d’une balle à la tête au niveau du carrefour de l'Aéroport international.
Malgré ce climat de désordre qui règne dans le pays depuis pratiquement le début du weekend pour exiger le départ du chef de l’État, celui-ci n’a pipé mot et reste encore ferme sur sa décision à savoir : qu’il ne démissionnera pas.
Alix Laroche