Des citoyens dénoncent les récentes nominations effectuées dans l'administration publique par le nouveau gouvernement et lancent un SOS en faveur « d'une administration publique éthique et de résultats ». Dans une note de protestation en date du 17 avril et signée par près d'une quarantaine de cadres professionnels, ces derniers accusent les autorités actuelles de violer le Décret 2005 portant sur l'organisation de l'Administration Centrale de l'État.
Selon eux, l'administration Moise-Lafontant s'évertue à faire choix de personnalités qui ne répondent nullement aux critères établis. Au lieu de privilégier le savoir et la compétence, la nouvelle administration suit les anciennes traces en voulant réformer l'État avec des mauvais dirigeants placés au mauvais endroit.
Le décret 2005 définit clairement la marche à suivre pour la nomination des Directeurs Généraux, font remarquer les signataires de la note qui rappellent que dans la sous-section (II) traitant de la Direction Générale, l'article 59 stipule : «la Direction Générale est placée sous la responsabilité d'un fonctionnaire de carrière ayant le titre de Directeur Général nommé par le président de la république par arrêté pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre assurant la tutelle hiérarchique».
De tels agissements ne renforcent en rien les institutions du pays tant prôné par le président Jovenel Moise tout au long de sa campagne ,estiment ces citoyens qui disent constater « la montée en puissance du népotisme, du clientélisme politique autour des grands dossiers techniques de l'État ».
A ce titre, ces protestataires rappellent l'article 60 du décret fixant les attributions du Directeur Général: « Contribuer à l'élaboration de la politique publique sectorielle du Ministère et en assurer l'application ; Préparer, sous l'autorité du Ministre, le programme d'activités ainsi que le budget du ministère ; Assurer, sous l'autorité du Ministre, l'organisation, la direction, la coordination, le contrôle et la supervision des activités du Ministère ».