Par Ronald Colbert
P-au-P, 25 déc. 2016 [AlterPresse] --- Plusieurs milliers, enfants, jeunes et grandes personnes, ont investi les rues, dans différents quartiers de la zone métropolitaine de la capitale, la nuit du samedi 24 décembre jusqu'à l'aube du dimanche 25 décembre 2016, a observé l'agence en ligne AlterPresse.


Leur nombre était plus imposant, cette année 2016, que les années précédentes, malgré le marasme économique et l'incertitude politique de ces derniers mois, exacerbés par le passage du cyclone Matthew en octobre dernier sur Haïti.
L'atmosphère était plutôt à l'ambiance, à la recherche de cadeaux divers, à l'animation, à un moment de pause, de trêve, d'échanges entre parents, proches, amies et amis, connaissances, sans oublier les rencontres galantes...
Evidemment, la circulation était intense. Véhicules privés et transports en commun, y compris les motos-taxis, allaient et venaient, en tous sens, durant toute la nuit du 24 au 25 décembre 2016, dans tous les quartiers.
Des agents de la Police nationale d'Haïti (Pnh) étaient postés à des points stratégiques. Certains d'entre eux ont même prodigué des conseils aux conducteurs, qui, visiblement, allaient faire la fête : éviter de boire des boissons alcoolisées afin de revenir en entier, et de bien ramener les siens... à la maison.
Beaucoup avaient revêtu des habits de fort apparat, bérets rouge et blanc ou or, aux couleurs de Noël, ainsi que des jeux de lumière...
On s'est rué dans les boulangeries et patisseries, épiceries, boutiques et magasins, mais surtout dans les bacs de fritures (bananes pesées, akra – boulettes de malanga assorti d'épices - viande grillée (de poulet, de bœuf, de dinde, de porc, plus connu sous le nom de griyo, accompagné de pikliz typique traditionnel – mélange de carottes et de choux rapés, assortis de piment).
On a dévalisé les supermarchés, bars-restaurants, clubs et autres endroits.