La Primature, le ministère de l’Économie et des Finances et l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), ont conjointement organisé à Pétion-Ville le mardi 27 août, une réunion d’information sur l’évaluation d’Haïti en rapport avec l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption. Environ 32 institutions y ont été représentées, constate Haiti Press Network.


Haïti est en cours d’évaluation depuis le 1er juillet 2013, a informé le directeur général de l’ULCC, M. Antoine Atouriste, lors de la rencontre qui a permis aux participants de s’interroger particulièrement sur le paragraphe 1 de l’article 4 de la Convention des Nations unies contre la corruption.
Selon M. Atouriste, l’examen comporte deux phases : une phase d’auto-évaluation par l’État haïtien lui-même et une autre évaluation qui sera assurée par deux autres États, sur la base du rapport d’auto-évaluation. « C’est un processus intergouvernemental mis en œuvre par des experts nationaux », dit l’ancien colonel des Forces armées d’Haïti (FAd’H).
Dans cette perspective, à l’initiative de l’ULCC, un comité national d’experts chargés de fournir les réponses sur la mise en œuvre de la Convention dans le système juridico-administratif haïtien, a été créé et présenté ce mardi à la réunion.
Ce comité est composé de fonctionnaires de l’ULCC, de magistrats expérimentés, et de juristes praticiens de droit public ayant une vaste connaissance de la législation haïtienne et des politiques publiques.
Selon M. Joseph Jean Figaro, directeur des opérations au sein de l’ULCC, le grand handicap d’Haïti demeure la loi sur la lutte contre la corruption qui n’est toujours pas votée à la Chambre des députés.
Ce handicap, lit-on dans un document distribué à la presse, pourrait être atténué par l’incrimination, la détection et la répression des actes de corruption et, d’autre part, la coopération en matière d’extradition et d’entraide judiciaire.