À l’occasion de la commémoration de la journée nationale des enseignants, le coordonnateur national de l’Union national des normaliens haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien, en a profité pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des enseignants en Haïti.
Suite à l'accord trouvé entre la Plateforme haïtienne des organisations enseignantes et le nouveau ministre de l’éducation nationale, M. Mérilien invite les enseignants à reprendre les cours tout en restant mobilisés pour forcer les autorités à appliquer à la lettre ledit accord.
« Vu les mauvaises conditions de travail des enseignants haïtiens, on ne peut pas parler de célébration », a expliqué M. Mérilien. Il a invité les enseignants à profiter de cette journée pour réfléchir sur de nouvelles stratégies visant à renforcer la lutte pour une amélioration du secteur.
D’un autre côté, le syndicalise s’est félicité de l’entente trouvée entre la plateforme des enseignants qu’il dirige, et le nouveau ministre de l’éducation nationale, Nesmy Manigat.
Par cet accord, les autorités s’engagent à payer intégralement les arriérés de salaire, nommer les enseignants qualifiés, élaborer une nouvelle grille salariale visant l’application graduelle du paiement du salaire de base de 50.000 gourdes, reprendre les programmes d’assurance et de crédit etc.
Il est également convenu, dans cet accord, de mettre sur pied un comité de suivi pour s’assurer de la mise en application de l’accord.
Tout en invitant les enseignants à reprendre les cours, le responsable de l’Unnoh les encourage à maintenir la mobilisation afin de forcer les autorités à appliquer à la lettre ledit accord.
Par ailleurs, les enseignants du programme d’Ecoles Fondamentales d'Application/Centres d'Appui Pédagogique (EFACAP) ont dénoncé les récentes déclarations du titulaire du MENSJP selon lesquelles ils ne seront pas concernés par les prochaines augmentations parce que leur salaire serait supérieur à celui des enseignants de lycée et de troisième cycle.
« Le ministre est très mal informé en ce sens car notre salaire est inferieur par rapport aux enseignants des autres cycles, a indiqué Jean Ronald Jean. Les enseignants de l’ EFACAP disent maintenir leur mouvement de grève jusqu’à ce que le ministre réponde à leurs revendications.