Le président taïwanais Ma Ying-jeou a promis mardi d'aider à la reconstruction d'Haïti, dévasté en janvier 2010 par un séisme, assurant lors d'une visite sur l'île que son pays allait en particulier aider à reloger les sinistrés.
"Nous avons identifié quatre domaines de coopération avec votre pays, dans la santé, l'éducation, le secteur socioprofessionnel, mais nous allons surtout aider à relocaliser les sinistrés du séisme", a promis le président taïwanais, rappelant que son pays avait été le premier à envoyer des secouristes en Haïti après le séisme qui avait fait plus de 250.000 morts.
"Nous allons envoyer des maisons préfabriquées et nous allons en construire d'autres sur place", a ajouté M. Ma lors d'un point de presse conjoint avec le président haïtien Michel Martelly.
Auparavant, les deux chefs d'Etat avaient eu un entretien en tête à tête dans un appartement du palais présidentiel en ruines où M. Martelly a réitéré le soutien de son pays à Taïwan.
"Haïti est aux côtés de la République de Chine (Taïwan, ndlr). Aujourd'hui plus que jamais, nous voulons que la République de Chine continue d'être un de nos importants alliés en nous accompagnant sur la voie du progrès pour un avenir meilleur pour le peuple haïtien", a déclaré le président haïtien.
Le chef de l'Etat haïtien qui a accepté une invitation de se rendre à Taïwan, s'est dit "attiré particulièrement par les efforts déployés par le président Ma pour maintenir la paix et la stabilité dans sa région en privilégiant la voie du dialogue et de la coopération".
M. Ma a posé avec le président Martelly la première pierre de la nouvelle Cour de Cassation de Port-au-Prince, complètement détruite lors du tremblement de terre.
Il a d'autre part promis d'encourager des investisseurs de son pays à venir en Haïti. AFP
Le Président de la chambre des députés déclare : pas question d’organiser les prochaines élections avec la Loi électorale de 2008
Alors que le président de la république a suggéré d'organiser les prochaines élections avec la loi électorale votée en 2008 écartant ainsi celle proposée par l’actuel conseil électoral (CTCEP), le président de la Chambre des députés, Jean Tolbert Alexis, a fait connaitre sa position: "pas question d’élections avec la loi de 2008", a-t-il déclaré vendredi aux journalistes. Le président de la chambre basse a expliqué que le Parlement ne pouvait pas s'auto-saisir pour amender ce document d'autant qu'il est difficile de trouver le quorum nécessaire aux activités parlementaires.
Il a souhaité que le CEP puisse envoyer au Parlement le projet de loi de 2013 pour éviter trop de retard dans le processus devant conduire aux élections.
"Je vois que le président (Michel Martelly) est en train de conduire le pays vers une onde de choc, alors il doit choisir ce qu'il veut faire. S'il est impossible pour lui de tenir les élections d'ici la fin de l'année 2013, il devra en tirer les conséquences", a martelé le député Jean Tolbert Alexis, qui a aussi demandé aux membres du CTCEP, Marie Cluny Dumay et Pierre Simon George, qui représentent le Parlement, de se prononcer clairement sur la situation.