P-au-P, 1er déc. 2014 [AlterPresse] --- Un bébé de 3 mois meurt asphyxié dans sa maison, des suites de l’inhalation de gaz lacrymogènes, tirés par des policiers nationaux. 4 autres personnes, dont une marchande de manje kuit (nourriture prête à la consommation) et un homme, ont été blessées par balles.
Tel est le bilan de l’intervention brutale, le lundi 1er décembre 2014, d’agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), en vue de mater un mouvement de protestations et de revendications d’habitants de Ouanaminthe (Nord-Est) réclamant du courant électrique dans les foyers.
Les manifestants ont dressé des barricades sur la route nationale en direction de Ouanaminthe. Une ville frontalière avec Dajabon dans le département du Nord-Est, Ouanaminthe est secouée, depuis une semaine, par des manifestations pour réclamer le raccordement de la ville au réseau d’électricité, établi au Parc industriel de Caracol.
A Fort-Liberté, non loin de Ouanaminthe, la population continue d’exiger aussi du courant électrique.
Le premier ministre Laurent Salvador Lamothe avait convoqué, le jeudi 27 novembre 2014, une réunion d’urgence du Conseil supérieur de la police nationale (Cspn) pour trouver une solution.