Port-au-Prince, le 26 octobre 2015 – (AHP) –Le directeur exécutif du réseau national de défense de droits humains, Pierre Espérance, a dénoncé lundi des cas d'irrégularités, de fraudes massives et de bourrages d'urnes qui ont été enregistrés pendant les élections du 25 octobre, pointant du doigt des mandataires qu'il accuse d'avoir voté à plusieurs reprises.
Pierre Espérance a vivement critiqué le CEP pour avoir accordé sur une base fantaisiste, des cartes d'accréditation à des organismes nationaux d'observation, citant notamment le cas de "l'Unité Nationale de développement appliqué UNADA "qui avait reçu pas moins de 7 mille cartes d'accréditation pour ses mandataires.
Il a indiqué que l'annonce de l'annulation des accréditations de l'UNADA pour fraudes et vente de mandats à la veille du scrutin, n'a pas empêché leur utilisation pendant la journée électorale.
Cependant le directeur exécutif du RNDDH a estimé rs que le scrutin du 25 octobre a été mieux organisé que celui du 9 aout, et que le conseil électoral a montré qu'il était mieux préparé.
Il a salué la performance de la police nationale qui, estime-t-il, a fait du bon boulot.
"Il appartient maintenant à la justice de sévir contre les personnes ayant violé le décret électoral et qui ont été appréhendées, déplorant la libération par un commissaire de gouvernement à Petit Goave d'un groupe d'individus arrêtés pour violation de la loi, à la veille des élections".
Selon Pierre Espérance, le taux de participation dans le département de l'ouest ne va pas dépasser la barre de 25% des électeurs à cause de l'absence de programmes des partis politiques et d'une véritable campagne d'éducation.