P-au-P, 14 octobre 2015 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral provisoire (Cep) appelle tous les chefs de parquets, près les tribunaux de première instance, à mettre l'action publique en mouvement contre les fauteurs de troubles qui ont été identifies lors du scrutin législatif controversé du 9 août 2015.


Des plaintes ont été déposées contre ces derniers. Il revient aux commissaires du gouvernement d'agir pour sanctionner les coupables, déclare le directeur exécutif du Cep, Mosler Georges, lors d'une conférence de presse, le 13 octobre 2015.
L'impunité constitue l'une des causes des différentes perturbations qui ont été enregistrés lors des élections passées, estime Mosler Georges, précisant que les sanctions contre les fraudeurs et fauteurs de troubles sont à la fois internes et externes.
Des dispositions sont déjà prises afin d'éviter la répétition des cas de violences, de fraudes et d'irrégularités produits lors du scrutin législatif du 9 août 2015, indique le Cep.
Les mesures en question sont prises et adoptées pour la réussite des élections (présidentielle, municipales et législatives) du 25 octobre 2015.
Toutefois, le Cep n'a aucune autorité sur la question de la sécurité lors des journées électorales, souligne le président du Cep, Pierre-Louis Opont.
Mr Opont demande à la communauté internationale et à la Police nationale d'Haïti (Pnh) de déployer des forces assez lourdement armées, deux à trois jours avant la journée électorale du 25 octobre 2015, en vue de mettre les électeurs en confiance et pour dissuader les éventuels perturbateurs.
Des dispositions sont prises par rapport à la distribution des mandats aux partis politiques, à la formation du personnel électoral et la publication de la liste des bureaux de vote, entre autres.
Mosler Georges a mis en garde les fraudeurs, qui tenteraient de faire reproduire les mandats délivrés aux partis politiques.
Les partis politiques, ayant des candidats à la présidence, recevront 13,725 mandats équivalant au nombre de bureaux de vote envisagés pour le 25 octobre 2015.
Parmi les actions entreprises, le Cep énumère la mise en place d'un centre d'appels, la publication de la liste électorale, l'évaluation des centres et des bureaux de vote ainsi que du personnel interne de l'institution électorale et la prise de sanctions contre les fonctionnaires fautifs.
Des poursuites judiciaires seront également entamées contre les contrevenants à la loi.
La campagne de communication, qui était timide, devrait s'intensifier du mardi 13 octobre au samedi 24 octobre 2015, annonce aussi le Cep. Alterpresse