Grande première! Mais aussi une réussite totale, cette marche de la jeunesse et des sportifs.

A l’initiative des ministères de l’Éducation nationale (MENFP) et de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique (MJSAC), plusieurs dizaines de milliers de jeunes, notamment des écoliers et des sportifs, ont marché pacifiquement dans la capitale haïtienne, ce dimanche 15 mars 2015, dans le but de dénoncer la violence qui se développe en milieu scolaire et plaider en même temps pour la paix au sein de la société, constate HPN.
Le Premier ministre Evans Paul, les ministres Nesmy Manigat et Jimmy Albert ont participé à ce grand rassemblement de jeunes, qui s’est déroulé sans heurt, ni casse à travers diverses rues de Port-au-Prince, bien escorté par les forces de l’ordre et des ambulances.
Partie du stade Sylvio Cator, lieu de rassemblement, cette marche qui entend mobiliser la société autour de l'importance de la paix et de l’unification, s'est bouclée au centre sportif Henfrasa, à Delmas 33, comme prévu par les organisateurs qui se sont réjouis de sa réussite.
Munie de pancartes, la foule immense rejointe par des organisations de femmes, des associations et fédérations sportives mais aussi d’autres citoyens de la société, brandissait le bicolore national et scandait sur tout le parcours, sur fond d’une musique de circonstance, des slogans encourageant la jeunesse à prendre le chemin du savoir, de la paix plutôt que celui de la violence.
Le chef du gouvernement, M. Evans Paul dit prendre part à cette manifestation d’abord en tant que simple citoyen , ensuite comme Premier ministre qui prône à travers le gouvernement qu’il a le privilège de diriger, la culture de la non-violence, de la paix, de la solidarité, de la fraternité et de la tolérance. Des vertus qui donnent, selon lui, sens à la citoyenneté.
« Je suis présent pour encourager les jeunes à prendre la voie de la paix. Je pense que c’est extrêmement important dans la mesure où l’avenir de la nation dépend des jeunes qui représentent 65% de la société », a déclaré le chef du gouvernement.
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat croit qu’il est impératif d’apprendre aux jeunes que « marchons unis a un sens ». Selon le titulaire du MENFP, le temps libre des jeunes, déjà en proie à des difficultés socioéconomiques diverses, doit être occupé par des activités saines au-delà du temps scolaire estimé entre 25 à 30 % seulement.
« Nous constatons malheureusement une tendance à la violence en milieu scolaire, due à des facteurs de toutes sortes tels que : la pauvreté et l’exclusion sociale. Vendredi encore, dans le cadre d’un match de foot au centre sportif de Carrefour, un élève a intimidé un arbitre avec une arme à feu », déplore le ministre Manigat qui invite les jeunes à s’adonner à la culture de la solidarité et du vivre ensemble.
D’après le numéro 1 d’une publication du MENFP, aujourd’hui l’État a l’obligation de décupler ses efforts en vue du développement économique du pays, nécessaire pour déboucher sur une société haïtienne plus juste et plus équilibrée.
« Le MENFP et le MJSAC, poursuit-il, s’associent aujourd’hui pour donner aux jeunes les opportunités de développer l’esprit de la citoyenneté et de la camaraderie.»