Les plateformes et partis politiques membres du MOPOD se disent prêts à engager le dialogue avec la présidence, en vue d’organiser des élections dans les conditions adéquates dans le pays. Toutefois, certaines conditions ont été avancées lors d’un point de presse.

 

Les dirigeants du MOPOD ont été contactés par des proches du gouvernement d’où cette décision de ne pas ignorer la porte ouverte par la présidence pour entamer le dialogue sur la situation politique d’Haïti.
Le comité de pilotage a, au cours de sa dernière réunion, voté à l’unanimité une série de 7 conditions sine qua non pour entamer le dialogue :
1-Ordonner la libération des prisonniers politiques, en particulier Enold Florestal, Josue Florestal et Jean Robert Vincent.
2-Ordonner le retrait du mandat d’amener et de l’ordre d’interdiction de départ émis contre Me. André Michel et s’engager à respecter le droit de l’opposition, des autres secteurs de la société civile organisée et du peuple haïtien en général à manifester sur la voie publique pour exprimer son désaccord sur la gestion de la chose publique.
3-Présenter des excuses publiques pour les propos désobligeants tenus à l’endroit des leaders de l’opposition
4-Reconnaitre publiquement que la réunion tenue avec le juge Jean Serge Joseph au Cabinet Me. Louis Gary Lissade sur le dossier de corruption présumée impliquant les membres de la famille présidentielle a été un abus de pouvoir et s’engager à ne plus continuer sur cette voie.
5-S’engager à se séparer de ses proches partisans dénoncés par la clameur publique dans le trafic illicite de stupéfiants.
6-Ordonner le retrait de l’ordonnance gracieuse prise par le doyen du Tribunal Civil de Port-au-Prince Me. Raymond Michel contre Radio Kiskeya et la journaliste Lilianne Pierre-Paul dans l’affaire opposant le juge Lamarre Belizaire et le Barreau de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, étant donné que cette décision constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression
7-S’engager à publier sans délai la loi sur les partis politiques déjà adoptés par le Parlement.