Le chef de la police dominicaine, Manuel Castro Castillo, a reçu jeudi deux hauts cadres de la police haïtienne invités à observer le processus d'enquête suivi dans le cas du jeune Haïtien, Henri Claude Jean (23 ans), dont le corps a été retrouvé pendu au début du mois dernier dans un parc à Santiago de los Caballeros.
Les deux fonctionnaires de la police judiciaire haïtienne, Rameau Normil, et Frédéric Leconte, ont été informés de l'évolution de l'enquête et des progrès réalisés de manière ouverte et transparente, a dit le chef de la police dominicaine.
Pour les observateurs en Haïti et selon certains milieux de droits humains dominicains, Henri Claude Jean a été tué dans le contexte de la vague d'anti-haïtianisme nourrie par les ultra-nationalistes dominicains.
Une grande marche a eu lieu le 25 février à Port-au-Prince pour dénoncer la xénophobie et le racisme en RD.
Castillo Castro a expliqué que les deux officiers se trouvent dans le pays pour une invitation de courtoisie du chef de la police nationale, dans le cadre d'un accord de coopération signé l'an dernier par les deux nations.
Selon la presse dominicaine, Rameau Normil aurait décrit la réunion comme une initiative positive
En outre, un groupe de journalistes américains d'origine haïtienne qui travaillent pour la télévision à New York, était jeudi après-midi à Santiago Park Ercilia Pepin, pour enquêter sur les causes et les circonstances de la mort du jeune haïtien.
Les journalistes auraient eu plusieurs entretiens avec des migrants haïtiens et avec des journalistes dominicains dont Santiago Esteban Rosario, qui auraient parlé de crime horrible teinté de racisme.