Le vote de la loi de finance 2014-2015 est dans l'impasse au Sénat en raison des exigences d'un groupe de 8 sénateurs appelant le Premier Ministre Laurent Lamothe, également ministre de la Planification, à répondre à une convocation de la commission finances.

 

A la veille de l'expiration du délai légal pour le vote de ce projet de loi, cette exigence, appuyée par les sénateurs du G 6, le groupe le plus intransigeant du Sénat, apparaît comme un nouveau bras de fer avec l'exécutif.

Le président de la commission finances du Sénat, Jocelerme Privert, a indiqué que M. Lamothe lui avait confié qu'il ne répondait pas aux convocations du Sénat pour éviter les invectives et injures de certains sénateurs de l'opposition.

De leur coté les sénateurs de l'opposition assimilent l'absence du Premier Ministre à un mépris à l'égard du Parlement.

Le sénateur Steven Benoît a fait remarquer que le Premier Ministre a boudé six invitations du Grand Corps depuis janvier 2013.

Toutefois le sénateur Andrice Riché juge que les exigences de ses 8 collègues ne sont pas justifiées. Qualifiant cette démarche de dilatoire, le sénateur Riché indique que le Sénat peut former une commission d'enquête pour obtenir auprès des responsables tus les détails sur l'utilisation des ressources allouées dans le budget.

Cet avis est partagé par le sénateur Lucas Saint Vil. Il rappelle que la commission finances, à l'instigation des sénateurs de l'opposition, avait profondément modifié l'enveloppe allouée au ministère de la planification. S'interrogeant sur les motivations du G 6, le sénateur Saint Vil dit craindre que le quorum ne soit pas atteint lors de la prochaine séance en assemblée plénière.