Plusieurs milliers de citoyens ont défilé dans les rues de Port-de-Paix et de Trou-du-Nord pour rendre hommage au président Jovenel Moïse, tué par des « mercenaires colombiens et américains d'origine haïtienne », le 7 juillet, en sa résidence privée. Sa femme, grièvement blessée a été transportée à l’hôpital aux États-Unis.
Après que plusieurs dizaines de partisans de Jovenel Moïse ont déposé des gerbes de fleurs devant les locaux du Palais national à Port-de-Paix et au Trou-du-Nord des milliers de partisans du régime ont manifesté eur tristesse face à ce drame. Vendredi 16 juillet, ils étaient des milliers à marcher pour rendre hommage au défunt président.
Habillés pour la plupart de T-shirts blancs, ces manifestants réclament justice pour Jovenel Moïse. Ils ont indexé l'opposition comme responsable de l'assassinat du président.
Ils s'en sont également pris à la bourgeoisie accusés de faire partie des auteurs du crime. Ils ont pointé du doigt l'homme d'affaire Réginald Boulos.
Pendant tout le parcours, ces milliers de citoyens tout en chantant n’ont pas cessé d’exiger l'arrestation de tous ceux qui ont participé à l’assassinat du président de la république.
Les partisans de Jovenel Moïse ont par ailleurs salué le courage de la première Dame Martine Moïse, atteinte de trois balles lors de l'attaque, selon les informations.
Au cours d'une conférence de presse, vendredi 16 juillet, le ministre de la culture et de la communication, Pradel Henriquez, a annoncé que 23 juillet est la date retenue pour organiser les funérailles du président Jovenel Moïse, au Cap-Haïtien. Mais, le 20 juillet, dit le ministre, le gouvernement rendra hommage au défunt au MUPANAH, à Port-au-Prince. Le premier ministre a.i Claude Joseph, de son côté, rejetant les accusations de journal colombien Noticias Caracol selon lesquelles il serait impliqué dans le meurtre du président, annonce que Martine Moïse assistera aux funérailles de son mari assassiné.