P-au-P, 23 oct. 2019 [AlterPresse] --- Les étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques (Fdse) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh), en grève de la faim depuis le dimanche 13 octobre 2019, au local de l’institution, seraient victimes d’actes d’intimidation.
C’est ce qu’a fait savoir l’un des grévistes, Mackenson Jean, étudiant en sciences juridiques, en marge d’une conférence de presse du comité central de la Fdse, le mercredi 23 octobre 2019 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Des individus non identifiés lancent des pierres contre la salle, où se trouvent les étudiantes et étudiants grévistes, cassent des vitres et défoncent les portes d’autres salles de la faculté.
Des tirs nourris d’armes à feu sont également entendus, à proximité de la Fdse.
La police nationale n’a fait aucune intervention jusqu’à présent, malgré qu’elle ait été informée de la situation, déplore l’étudiant Mackenson Jean.
Les étudiants sont une douzaine, dont 10 hommes et 2 femmes, allongés sur un drap, l’un à côté de l’autre, dans une salle où des bouteilles de sérum sont accrochées au mur.
« A bas le système qui appauvrit la jeunesse » !, « La jeunesse souhaite la tenue du procès PetroCaribe » !, pouvait-on lire sur des affiches placardées au mur.
L’état de santé de certains de ces grévistes de la faim, se détériore.
« En ce moment, certains d’entre nous ont des boutons sur la peau, d’autres de la diarrhée. C’est pour cela que la Croix-Rouge les a transportés à l’hôpital Saint-François de Sales pour être soignés », confie Mackenson Jean.
Les grévistes réaffirment leur détermination à poursuivre cette grève de la faim jusqu’à la démisssion du président Jovenel Moïse.