L'année scolaire s'achemine vers sa fin pour les élèves du lycée Jacques Roumain, situé à « Gran-Ravin », un quartier de Martissant. Les résidents sont obligés de rester cloîtrés chez eux, à cause des affrontements entre bandits armés. Et les élèves aussi, a appris HPN du directeur du lycée.


De plus le stationnement des gangs armés en guerre à l'entrée de l'établissement scolaire et les rafales d'armes automatiques qui ne cessent de résonner, sont les principales causes qui entravent le fonctionnement de l'école depuis plus de trois semaines, informe Jean Fequiere Léonard, le directeur qui dit être sur place chaque jour en dépit de tout.
Le visage de la terreur est constamment remarqué de jour comme de nuit dans ce quartier très vulnérable, considéré comme une caverne de bandits armés, où ce ne sont que les rafales d'armes automatiques qui rythment la vie des riverains de Martissant.
Ce quartier modeste, marginalisé et surpeuplé vu comme un espace de non droit, est redevenu tristement célèbre à cause d'un nouveau conflit armé entre deux groupes rivaux évoluant à « Gran-Ravin » et à « Ti Bwa ».
Vendredi 24 février, des blessés par balles ont été enregistrés, y compris dans le rang des bandits, nous apprennent des habitants du quartier, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer par rapport à l'opiniâtreté des bandits qui reprennent du service en toute quiétude, après une période de répit.
« Sans gêne aucune, à visage découvert, les bandits circulent librement dans diverses rues de Martissant avec leurs armes visiblement tenues à la main. Un comportement qui ne manque pas de terroriser les habitants », nous témoigne indigné un jeune garçon.