D'ici neuf ans, la population de Cuba retombera à 10 millions d'habitants contre 11 actuellement, rapporte vendredi le quotidien hispanophone El Nuevo Herald, se référant aux résultats d'une rencontre scientifique tenue à l'Université internationale de Floride.

 

S'exprimant sur les raisons de ces "changements démographiques dramatiques sur l'île", les experts citent le faible taux de natalité et le niveau d'émigration élevé. Sans oublier de mentionner le vieillissement démographique battant tous les records en Amérique latine, à l'heure actuelle le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus s'élève à 19%, mais pourrait attendre 30% d'ici dix ans, selon les prévisions.

"L'espérance de vie moyenne et le vieillissement de la population, ce n'est pas la même chose", a expliqué Antonio Aja Díaz du Centre de recherches démographiques de l'Université de La Havane. La longévité moyenne à Cuba est élevée et le taux de mortalité infantile est bas mais en même temps la fécondité est très faible, explique-t-il.

Habituellement, ce sont les pays développés qui affichent de tels indices. Or, le flux de migrants permet de maintenir un équilibre. "Ce qui n'est pas le cas à Cuba", a conclu Antonio Aja Díaz.