P-au-P, 11 déc. 2019 [AlterPresse] --- L’ambassade de France en Haïti exprime ses préoccupations face au nombre inquiétant de décès par balles, survenus ces dernières semaines, dans des circonstances non encore élucidées, ainsi qu’à l’augmentation des violences exercées contre les femmes.
Elle cite, à titre d’exemple, l’assassinat de jeunes gens à Mariani (sud de la capitale), dans la nuit du 30 novembre 2019.
Une attaque contre des jeunes, qui participaient à une activité festive à Gressier (municipalité à environ 25 km au sud de Port-au-Prince), a fait 3 morts et 2 blessés par balles, selon les autorités. Certains médias parlent d’au moins 5 morts.
La France souhaite à nouveau que toute la lumière soit faite sur les tueries, enregistrées à La Saline en novembre 2018, à Carrefour-Feuilles en avril 2019 et au Bel Air (centre-ville de Port-au-Prince), où 15 personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées par balles, le 4 novembre 2019.
Les autorités haïtiennes doivent rechercher activement, traduire en justice et condamner les auteurs de ces forfaits, recommande-t-elle.
Par ailleurs, l’ambassade de France en Haïti qualifie de « dramatique » le viol collectif, dont ont été victimes plusieurs détenues dans la prison civile des Gonaïves (Artibonite), le 7 novembre 2019.
Les viols collectifs ont été commis, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre 2019, sur 9 femmes et une mineure de 15 ans, détenues à la prison civile des Gonaïves.
Ces viols découlent de l’irresponsabilité et de la négligence des autorités au plus haut niveau de l’Etat, a relevé un rapport d’enquête de la Solidarite fanm ayisyèn (Sofa) et du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), présenté, le vendredi 6 décembre 2019, à la presse.
La mineure, incarcérée à la prison des Gonaïves, a été violée par 5 détenus, précise le rapport d’enquête de la Sofa et du Rnddh.